En novembre, la publication de la revue Envies de changer, éditée aux PUG, célèbre les 10 ans de création de la Chaire Paix économique de GEM. Ce jalon relate l’ampleur du chemin parcouru, depuis un impensé académique à un discours de preuve. Il reflète l’investissement d’acteurs économiques, en particulier d’entreprises, publiques et privées, et de la société civile au service de la paix économique.
Œuvrer pour la Paix économique fait partie des cinq engagements sociétaux statutaires de Grenoble Ecole de Management, première grande école de commerce société à mission. Car, de fait, dès sa création en 2012, la chaire Paix économique s’est affirmée contre vents et marées. Dix ans plus tard, la chaire, pionnière, est totalement intégrée au sein de la business school et la paix économique s’est déployée dans des entreprises de toutes tailles, de PME à des groupes internationaux, et de tous secteurs d’activités.
« Avant 2012, date de la création de la chaire, le concept de paix économique n’existait pas dans le champ académique. Les publications scientifiques ou professionnelles et le déploiement dans la durée de la paix économique dans les champs applicatifs de l’entreprise constituent aujourd’hui un discours de preuve et signent la force d’une idée qui offre des alternatives ne pouvant être ignorées dans nos sociétés en mutation », souligne Vanessa Mendez, directrice adjointe de la chaire Paix économique, au côté de Dominique Steiler fondateur et titulaire de la chaire.
Questionner le clivage entre guerre et paix économique
« Comment se réinventer aujourd’hui pour faire société demain », tel est le cœur du propos développé par Envies de changer. Cet axe éditorial fait écho à la thématique de la Journée de la Paix économique, organisée le 6 décembre prochain à Grenoble.
« 10 grands témoins évoquent, tour à tour, le contexte économique, social et géopolitique chaotique et violent dans lequel le monde évolue, en particulier au regard du conflit russo-ukranien qui pourrait dégénérer en troisième Guerre mondiale, prévient Vanessa Mendez. L’économie, telle qu’elle est pratiquée depuis des décennies et très majoritairement encore, a produit des effets délétères sur la société, la planète et l’ensemble du vivant. D’où l’urgente nécessité de transformer nos modes de développement, nos modèles d’affaires et nos modes de vie. » Envies de changer a clairement l’ambition d’apporter sa pierre à l’édifice.
Une vocation : diffuser la Paix économique
Née de cette dynamique, la revue académique Envies de changer vise depuis son origine à mieux faire connaître et rendre accessible la Paix économique auprès du grand public et des professionnels de l’entreprise. On peut retrouver dans le dernier numéro deux types de format, des témoignages rédigés à la première personne du singulier, d’une part, et des entretiens, d’autre part, avec différents contributeurs, philosophes, penseurs, experts, dirigeants d’entreprise… engagés dans la paix économique.
Un second volet fait la part belle à une infographie, qui retrace la génèse de la chaire jusqu’à aujourd’hui, et met en perspective les arcanes de son plan stratégique jusqu’en 2026.
Un dernier volet remercie l’ensemble des mécènes et partenaires réseaux de la Chaire, les partenaires des Trophées de la Paix économique et autres sponsors ayant contribué, dès l’origine, à l’éclosion et l’envolée de la Paix économique.
Regards croisés sur l’économie, l’entreprise, le monde et le vivre ensemble
Quatre rubriques thématiques tissent la trame de la revue.
Un autre regard sur l’économie. Cette section donne la parole à des experts sur la finance responsable, ainsi qu’au groupe Ecologie les verts sur les nouveaux leviers et les enjeux de l’économie.
Un autre regard sur l’entreprise. Des acteurs d’entreprises et de l’innovation sociale s’expriment sur les façons de réinventer l’entreprise, à l’image de Laurence Ruffin, vice-présidente d’Alma, ou encore Bouchra Rahmouni, directrice du Social Innovation Lab de l’université Mohammed‑VI Polytechnique.
Un autre regard sur le monde. Deux articles portent la voix de deux penseurs : Federico Mayor, président de la fondation Culture de paix, ancien directeur général de l’Unesco, et le Cheikh Khaled Bentounes, chef de la spiritualité soufie Alawiya. Tous deux partagent des idées fortes mettant en perspective les causes des maux auxquels nos sociétés sont confrontées.
Un autre regard sur le vivre ensemble. Le philosophe de l’éthique, Robert Misrahi, évoque les fondamentaux d’une sociabilité heureuse. Enfin, un entretien avec Armand Thoinet, aventurier, et ambassadeur Sport et Santé du département de l’Isère, vient clôturer la revue en s’exprimant sur la diversité et l’inclusion.
« La vocation d’Envies de changer est de mobiliser le plus grand nombre sur la question de la paix économique et de donner envie à chacun.e de contribuer au bien commun et à une société coopérative et solidaire », conclut Vanessa Mendez.
Envies de Changer : 64 pages au format numérique et papier
La revue Envies de Changer de 64 pages paraît à la mi-novembre aux PUG, au format numérique et en version papier. Elle sera accessible sur le site des Presses Universitaires de Grenoble au tarif de 12 € (version en ligne) et 15 € au format papier. Un article sera accessible gratuitement en ligne, reflétant la teneur de la publication. Une jeune illustratrice a donné à ce dernier numéro de belles couleurs et un trait de crayon poétique et onirique.