Dans le cadre des rencontres entre les entreprises partenaires et les chercheurs, la chaire invite régulièrement un entrepreneur proche de ses valeurs à venir témoigner de son activité.
François Bouyer est le président et fondateur de BeThe1, cabinet international de recrutement de très haute qualité spécialisé mode, luxe, beauté & distribution. Précédemment cadre dirigeant du groupe LVMH, François Bouyer a dirigé au niveau mondial Christian Lacroix et Céline. Il a été Directeur Europe et PDG des filiales du groupe Nina Ricci au Japon pendant 10 ans, après avoir exercé des responsabilités marketing et export pour le Groupe Lesieur-Cotelle, leader de l’industrie de la grande consommation. Sa 1ère entreprise était à Hong Kong en 1982 dans le développement durable.
François Bouyer est diplômé d’une Sup de Co (Amiens 1980), de l’Executive Program de la Commission Européenne au Japon (Tokyo 1985) et de la Harvard Business School (AMP 1999). Il a été membre des Commissions Officielles qui ont travaillé sur la Souffrance au Travail en France au Ministère du Travail (2007 à 2010) et à l’Assemblée Nationale (2009). Il est l'auteur et le coordinateur de la Charte des bonnes relations humaines au travail, membre de nombreuses commissions sociales (Croissance Plus, HBS, etc.), et passionné des relations humaines et du travail sur soi pour améliorer le bien-être et l’efficacité au travail.
Intervention du 6 juin 2014
François Bouyer, après avoir travaillé au sein de directions générales de grandes entreprises, a souhaité changer radicalement d’orientation afin de s’intéresser à l’être et en particulier à comment l’homme vit dans et avec son travail ? Devant son envie grandissante d’agir face à la souffrance des autres au travail, il a fondé un cabinet de recrutement, BeThe1, afin d’offrir une porte de sortie possible aux personnes ne se sentant plus en adéquation avec leur travail. Son approche est foncièrement humaniste basée sur l’écoute, le respect et l’envie de donner du sens.
Son cabinet s’est cependant trouvé confronté à une problématique générale : la nécessité de preuve, c’est-à-dire comment prouver que sa façon de faire est plus efficace que celle de ses concurrents ? Quels sont les résultats et quelle est la mesure d’efficacité ? Une des mesures choisies est le taux de rétention des candidats dans leur poste : les résultats montrent que le cabinet BeThe1 est deux à trois fois meilleur que les autres cabinets de recrutement. Selon François Bouyer, le point-clef de cette réussite réside dans une attitude de « bien-faire » qui consiste à placer les bonnes personnes au bon endroit et cela sans compromis, c'est-à-dire en respectant scrupuleusement les besoins de chacun.
Pour aller plus loin sur le bien-être au travail, François Bouyer a participé à l’élaboration d’une charte des bonnes relations au travail. Le principe est de proposer au leader de l’entreprise de s’engager sur le type de relations humaines qu’il souhaite voir se développer entre ses collaborateurs, ce qui se fait par la signature de la charte. Bien que cela représente un engagement, il est nécessaire de garder à l’esprit que sa mise en œuvre repose sur une attitude personnelle et que personne ne peut y être obligé. Le vrai point de départ pour l’application de la charte est un travail sur soi. Ce point rejoint la conviction portée par la Chaire Mindfulness, Bien-être au travail et Paix économique qui établit un lien de causalité entre la paix intérieure, le bien-être au travail et la vie en société.
La Charte des bonnes relations humaines au travail créée par François Bouyer est soutenue par : Croissance Plus, CJD, Ecophilos, Entreprise et Progrès, G16+, Harvard Business School, Ministère du Travail, de l'Emploi de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social. La charte est née d'une réflexion sur les conditions de travail qui elle découle de la conférence sociale du 4 octobre 2007 et de la Commission « Nasse-Légeron » autour du thème « Prévention de la Souffrance au Travail / Risques Psycho-Sociaux » réunie à l’initiative de Xavier Bertrand, Ministre du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité. À l’époque, l’ensemble des partenaires sociaux, les organismes de prévention et l’État ont unanimement constaté la nécessité de coordonner les actions de chacun en matière d’amélioration des conditions de travail. La charte a constitué une des réponses. Elle a été rédigée et diffusée auprès des entreprises depuis 2009.