Les rencontres de Sharin’Grenoble visent à mobiliser les acteurs des territoires autour de pratiques émergentes, liées aux transformations environnementales, sociétales et économiques. Sa finalité est d’ouvrir les travaux de recherche conduits à GEM aux parties prenantes : entreprises, collectivités, monde associatif et citoyens engagés. Retour sur l’atelier Liberté, organisé par la chaire Paix économique.
L’atelier Liberté, animé par la chaire de recherche, s’est employé à mettre en exergue des dispositifs territoriaux novateurs pour une transition pacifiée au sein des organisations, combinant des acteurs publics et privés. « La paix économique est une intention et un espace. Le projet Liberté apporte un point de support pour mieux vivre ensemble au plan professionnel », a souligné en préambule Dominique Steiler, titulaire de la chaire de recherche et modérateur des échanges.
Trois intervenants ont témoigné de leurs expériences, visant à replacer l’humain au cœur d’un territoire, en impulsant de nouvelles méthodes de management et le partage de valeurs communes.
Thomas Michaud, secrétaire général de la préfecture de la Loire, précédemment sous-préfet de l’arrondissement de la Tour-du-Pin dans le Nord Isère, est l’instigateur d’un cycle d’éveil aux nouvelles formes de management, fédérant la sous-préfecture de la Tour-du-Pin, la communauté de communes des Val du Dauphiné et les entreprises Ferrari, Porcher Industries et Playgones. Ce projet d’envergure (120 participants, dont 25 managers), initié dans le Nord Isère, a essaimé, de 2020 jusqu’en mai 2021, au sein de la préfecture de la Loire, avec des cycles de visioconférences portant sur les relations de travail, permettant d’infuser d’autres cultures managériales et d’organisations.
Transformer la culture d’Etat. Telle est également l’ambition de Christophe Maillot, directeur général des services du Conseil départemental de la Loire (3 000 agents), qui a déployé un plan de modernisation de la fonction publique territoriale de la Loire, en janvier 2017, suivi de la mise en place de l’initiative, Loire Administration 2030, visant l’innovation numérique et digitale, écologique, territoriale, sociétale et managériale. L’opération Liberté 4.2 associe les agents et les citoyens, en vue de la construction et la mise en œuvre des politiques départementales futures. Des cycles de conférences ont favorisé la rencontre entre les acteurs, contribuant à diffuser cette nouvelle culture territoriale à long terme, où la confiance et la responsabilisation des acteurs sont les supports d’efficacité du service rendu.
Etienne Macron, responsable d’une plateforme d’essai de composants moteurs pour le groupe HEF, spécialiste de l’ingénierie de surfaces, a relevé pour sa part l’enjeu d’une mobilisation transversale des équipes au sein du groupe, dont la structure est pyramidale, en dépit d’un actionnariat salarié : « Le dispositif Liberté 4.2 a renforcé mes convictions sur la nécessité de la prise de recul sur soi pour mieux se connaître, mieux interagir et agir collectivement », note-t-il. HEF a pu bénéficier des retombées du dispositif 4.2 dans une phase de refonte de son management. Le rôle et la mission des 50 managers au siège de la société ont été modifiés, faisant la part belle aux échanges et aux avis controversés, sans retenue, pour converger vers des objectifs communs. De même, soulignons la mise en place d’une communication ascendante et descendante renforcée et régulière avec les collaborateurs, dont l’embauche d’une responsable de la communication interne.